Le Carré SATOR
confirme-t-il le Textus receptus ?
INTRODUCTION
Quels textes, quels manuscrits ?
Comme nous l'avons vu jusqu'ici, sans avoir besoin de plus le démontrer, le Carré SATOR est d'abord une inscription réelle, ensuite une inscription en latin et finalement une inscription latine chrétienne.
Qui dit chrétien, dit Bible, puisque la base et la référence de tout chrétien, tant dans sa croyance comme dans sa conduite, reste le texte sacré des Saintes Écritures.
Mais à quel texte original grec fait référence ce Carré SATOR, aux 5.000 manuscrits majoritaires de la Bible ou aux 2 textes critiques?
C'est ce que nous allons découvrir ci-après.
RAPPEL HISTORIQUE
Nous jugeons utile de faire tout d'abord un bref rappel historique sur ces différents textes pour bien les situer dans leur contexte chronologique :
1) Le Carré SATOR : composé selon nous par l'apôtre Paul vers les années 60-65 après Jésus-Christ, il apparaît d'abord en latin dans région de la Campanie en Italie, puis dans le reste de l'Empire romain, et même avec des lettres grecques dans la partie orientale de l'Empire (1), totalisant ainsi environ une centaines d'inscriptions durant les premiers siècles de notre ère.
2) Le Nouveau Testament : tous ses 27 livres ont déjà été composés en grec ancien sur papyri entre 30 et 95 de notre ère, soit durant les 50, voire les 65 ans, qui ont suivi la mort et la résurrection de Jésus-Christ (2).
Aussi, le texte majoritaire comprend-t-il plus de 5.000 manuscrits grecs qui ont été copiés dès le 1er siècle ap. J.-C. jusqu'à la fin du Moyen-Âge : ce sont aussi bien des papyri (surtout dans les 4 premiers siècles), que des codex (ou codices dès le 4ème siècle), des onciales et miniatures, et même des lectionnaires (3).
Ces manuscrits coïncident tous entre eux. Ils ont d'ailleurs été traduits rapidement :
- Plus de 10.000 manuscrits en latin : ce sont les Vetus Latina des premiers siècles et la Vulgate de Jérôme de Stridon de 397 ;
- 9.300 manuscrits traduits encore dans diverses autres langues anciennes : syriaque (5ème s.), copte, arménien, éthiopien, slave ou gotique.
Toutes ces traductions reproduisent eux aussi fidèlement les originaux grecs.
A cela s'ajoute finalement le témoignage de près d'un million de citations des Pères de l'Eglise qui corroborent le texte original grec du Nouveau Testament (4).
Ainsi, le Textus receptus (texte reçu) a une base solide au vu du nombre de copies originales en grec, confirmées elles-mêmes par un très grand nombre de traductions et de citations toutes antiques.
3) Les textes critiques : ils sont essentiellement au nombre de deux et tardifs :
a) Le manuscrit B, apparaissant mystérieusement en 1475, dans la région de Capoue en Italie, écrit en grec. C'est une reconstruction du 15ème siècle contenant un passage plus ancien que l'on fait dater du 4ème siècle. Il est très lacunaire (5).
b) Le manuscrit S, en grec, coupé en 4 par son inventeur, entre 1844 et 1859 au profit de
ses bienfaiteurs : il est aussi très lacunaire. Son découvreur l'a daté de l'an 330 ap. J.-C. bien que le
monastère de Sainte-Catherine au pied du Mont Sinaï en Egypte n'ait pas existé à
cette époque et que, ultérieurement, son archevêque non plus, bien que ce soit justement ce dernier qui ait fait don, à ce qu'il paraît, d'une partie de ce codex au célèbre chasseur de primes de
manuscrits apocryphes (6).
QUESTION DE CONTENUS
Pour affiner mieux encore notre recherche, il vaut aussi la peine de comparer les contenus de ces textes présentés ci-dessus, ce qui nous donnera une indication claire de la source d'inspiration du Carré SATOR :
1) Contenu du Carré SATOR :
SATOR-AREPO-TENET-OPERA-ROTAS : Le semeur - j'en témoigne - soutient par sa force souveraine tout l'univers.
Dans cette inscription, nous découvrons que le laboureur divin semant la parole de vie dans le monde est Christ lui-même. Cette inscription nous révèle encore, par ses différents niveaux de lecture, que SATOR est lié avec PATER et même avec ASTRO, que Christ est aussi un avec le Père et le Saint-Esprit, que notre Dieu Trinitaire est trois en un.
Enfin, de fil en aiguille, cette inscription nous donne notamment des conseils sur l'annonce de la vérité, cette bonne nouvelle du salut, ainsi que sur la prière et l'adoration (7).
2) Contenu de la Bible et spécialement du Nouveau Testament :
L'apôtre Paul le disait aux Corinthiens, « Car je vous ai transmis en premier lieu ce que j'avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (1Co 15 :3-4 SBT).
Aussi le Nouveau Testament est-il l'ensemble des écrits relatifs à la vie de Jésus, à son ministère en tant que fils de l'Homme et Fils de Dieu, ainsi qu'à l'enseignement de ses premiers disciples.
Livre de prophéties également, la Bible nous montre qu'une centaine d'entre elles ont été accomplies lors de la première venue de Christ et les environ 200 restantes sont en train de s'accomplir jusqu'à sa seconde venue triomphante (8).
De plus, par ses miracles, Jésus a clairement démontré qui il était, même avant de ressusciter et de vivre dans le cœur des croyants qui ont reçu, par la foi, son Saint-Esprit.
Le Dieu omniprésent, omnipotent et omniscient a ainsi accepté toutes les limitations humaines en Christ pour nous montrer, dans la pratique, comment vivre une vie humaine satisfaisante, comment le servir et vivre en unité.
Finalement, ce texte très spirituel qu'est la Bible est en fait très concret pour nous : il concerne notre foi et nos œuvres. Ce texte fait lui-même autorité : c'est le LOGOS, le Verbe, la Parole de Vie qui vaut la peine d'être appliquée dans nos vies.
3) Contenu des textes critiques :
Nous avons été extrêmement surpris de constater que les textes critiques reprennent simplement le Texte reçu, mais en le sabotant totalement ! Ces textes très minoritaires sont une copie du texte majoritaire mais avec une infinité d'erreurs, d'omissions ou de suppressions. Ainsi, par rapport au Textus receptus, ces deux manuscrits des textes critiques comptent :
a) Manuscrit B : … 7.800 altérations ;
b) Manuscrit S : … 23.000 altérations (seulement pour le Nouveau Testament !) (9)
Ces deux manuscrits sont tellement lacunaires qu'il est donc impossible qu'ils soient si anciens, si fiables et si véridiques, puisque leurs erreurs ne sont pas le fruit des inattentions habituelles des copistes, mais bien plutôt le résultat d'oublis, d'omission ou de troncages volontaires et provoqués.
En effet, pour ce faire, il fallait déjà avoir sous les yeux une Bible complète de référence (comme par exemple la Vulgate latine de Jérôme de l'an 397 ap. J.-C.), afin de pouvoir la falsifier ; ces manuscrits ne peuvent absolument pas être des manuscrits fondateurs de la Parole de Dieu pour la simple raison qu'ils sont eux-mêmes la cause de sa propre destruction (10).
Qu'ont-ils supprimé dans de nombreux passages ? Ni plus, ni moins que le nom même de Dieu (Jésus-Christ), les mots Dieu et Seigneur, les faits sur la résurrection de Jésus ou sur les prophéties accomplies à son sujet, ainsi que de précieux conseils pratiques donnés pour vivre une vie chrétienne normale (11).
Et pour comble du malheur, malgré leur infériorité numérique, c'est effectivement sur ces deux seuls manuscrits que la plupart des bibles modernes se basent ! C'est pourquoi, dans l'actualité, les versions bibliques du Nouveau Testament comptent entre 600 à 1000 versets tronqués ou supprimés, soit l'équivalent de 10 à 13 chapitres manquant au total dans leurs éditions, soit environ 70.000 mots manquants ou modifiés dans la Parole de Dieu en grec ancien… (12)
Enfin, pour terminer ce paragraphe sur une note plus positive, voici la réponse à la question tant attendue sur le contenu de ces textes : la source d'inspiration du Carré SATOR est bien sûr le Textus receptus !
IL VAUT LA PEINE DE LE SAVOIR !
Votre bible est-elle la Bible ?
De même que le Carré SATOR compte uniquement 5 lignes, nous vous proposons de considérer seulement 5 versets du Nouveau Testament pour savoir facilement si votre bible est proche ou pas des manuscrits originaux grecs :
- 1) Le dernier mot de la Bible est-il bien Amen ? (Apoc. 22 :21)
Le verset correct est : Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous, amen ! (SBT et note 13)
- 2) La confession de l'eunuque y figure-t-elle ? (Actes 8 :37)
Lire correctement : Et Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela t'est permis (d'être baptisé). Et répondant il dit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. (SBT)
- 3) Dieu est-il mentionné, quand il est incarné en chair ? (1 Tim. 3 :16)
Lire correctement : Et de l'aveu de tous, grand est le mystère de la piété : Dieu a été manifesté dans la chair, justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché parmi les non-Juifs, cru dans le monde, enlevé dans la gloire. (SBT)
- 4) Jésus est-il mentionné quand il commence son sermon sur la montagne ? (Mat. 5 :1)
Lire correctement : Or, Jésus, voyant le peuple, monta sur une montagne, et s'étant assis, ses disciples s'approchèrent de lui. (OST)
- 5) Le témoignage divin est-il inscrit tant sur terre comme dans le ciel ? (1 Jean 5 :7-8)
Lire correctement : parce qu'il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un ; et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre : l'Esprit, et l'eau, et le sang, et les trois reviennent à un. (SBT)
Si, dans votre bible, tous ces 5 versets sont supprimés, ou tronqués, écrits entre parenthèses ou encore mis en note en bas de page, vous êtes maintenant certains que vous n'avez pas entre vos mains une traduction de la bible fidèle au texte de base, au texte normal, au texte original grec.
Par contre, si vous lisez pareillement dans votre bible 4 ou 5 des versets correctement mentionnés ici, vous êtes alors en possession d'une version biblique fidèle au Textus receptus, bravo !
Ainsi, vous saurez si vous pouvez garder votre bible ou non, afin de vous en procurer une qui soit valable, notamment parmi les suivantes :
- En français : Martin (1744), Ostervald (1893: excellent) et SBT
- En anglais : KJV, NKJV, AV (AKJV), Geneva Bible (1599) & Revised Geneva Translation
- En espagnol : Biblia del Oso (1569: excellent), RV 1960 et 1977 et RV-SBT 2024
- En allemand : Schlachter 2000
A notre connaissance, toutes les autres versions ou éditions dans ces langues sont malheureusement proches des textes critiques. Merci de bien vouloir nous informer – pour le bénéfice de nos lecteurs - si vous connaissez encore d'autres versions proches du Texte reçu.
Finalement, du choix de votre bible dépendront les bénédictions que vous en retirerez : soyez donc prudents si vous voulez plaire tant à vous-même qu'à Dieu ! (14)
CONCLUSION
Comme il fallait s'y attendre logiquement, le Carré SATOR démontre bien par ses références intrinsèques ses liens étroits avec le Textus receptus, le texte majoritaire, le texte original et originel de la Bible ; le Carré SATOR confirme ainsi l'existence et la véracité du Textus receptus.
En conséquence, le Carré SATOR est bien plus critique que les textes critiques eux-mêmes, puisqu'il les expose complètement par la vérité qu'il transmet, démontrant par là-même que ces derniers sont l'œuvre de faussaires, œuvres de falsification humaine.
Le Carré SATOR prédit par là-même également que si l'on n'a pas hésité à ôter Dieu et Son nom de la Bible, rien n'empêchera non plus – via l'intelligence artificielle - de remplacer bientôt par le nom même de l'antéchrist toutes les lacunes infligées au Texte reçu.
Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende ! ... Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, avait déclaré Jésus.
Aussi ne me reste-t-il plus qu'à conclure avec la citation suivante...
L'erreur critique d'Adam a été de ne pas se soumettre à l'autorité de la Parole de Dieu. Et cela reste, en tant que chrétiens, notre erreur la plus grande et la plus commune. (Derek Prince, note 15)
... ainsi qu'avec les deux défis lancés à l'ensemble des lecteurs de ce blog (16) :
- PREMIER DEFI - pour tous : qui pourrait inventer une nouvelle inscription ayant les mêmes caractéristiques que le Carré SATOR, dans n'importe quelle autre langue que le latin ? Il faudrait, bien sûr, que cette inscription puisse également être lue en trois dimensions sans changer de signification !
- DEUXIEME DEFI - pour ceux qui se disent chrétiens : en suivant le conseil que nous donne encore le Carré SATOR, qui saurait simplement lire la Parole de Dieu, la Bible telle qu'elle est ? qui saurait renoncer à la bible altérée, donc falsifiée, c'est-à-dire renoncer à la bible traduite à partir d'un original falsifié? qui donc pourrait lire le Textus receptus, l'authentique original de la Bible, ou une traduction basée sur lui, en abandonnant les textes de fabrication humaine, soit les textes critiques et toutes les traductions qui en découlent ?
Soli Deo gloria !
Olivier Perret
NOTES ET RÉFÉRENCES
1. A Doura-Europos en Syrie, on a retrouvé 4 inscriptions du Carré SATOR ROTAS écrits en lettres grecques et datées du 3ème siècle de notre ère.
Voici la 4ème inscription :
(source de l'image)
Il est très dommage que cette inscription n'ait pas été analysée ni en détail, ni dans son contexte, parce qu'ici son auteur a reconstitué le palindrome SATOR ROTAS à partir de trois autres graffitis incomplets figurant sur le même mur, ce qu'il indique à la dernière ligne de son inscription par ces mots : « (inscription) peinte à partir de trois ».
2. En effet, les écrits bibliques ont tous été produits rapidement après les faits, ce qui en justifie leur qualité et précision historiques. Jésus-Christ étant né entre 6 et 5 av. J.-C. et crucifié entre 28 et 29 ap. J.-C., il faut noter que l'évangile de Marc a sans doute été le premier à être écrit, déjà vers l'an 30-40 ap. J.-C. ; l'Apocalypse de Jean, lui, étant sans doute le dernier à être rédigé vers l'an 80-90 ap. J.-C. , puisque Jean cite l'empereur Domitien qui mourra en 96 de notre ère (Apoc. 17 :10 Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps).
La conservation de la Bible s'est faite de manière incroyable : nous avons des témoins manuscrits très proches dans le temps des faits évoqués. Le Papyrus Thiede P64 (fragment de l'Evangile de Matthieu) date de 40-50 ap. J.-C., le Papyrus de Qumran (fragment de l'Evangile de Marc) du début des années 60 ap. J.-C. et le Papyrus John Rylands (fragment de l'Evangile de Jean), lui, date de 90 ap. J.-C..
https://www.youtube.com/watch?v=_4FblWz5284 (Conférence de César Vidal Manzanares organisée par IPFB du Chili – minutes 15 '– 18').
3. Le grand historien César Vidal indique plus précisément : 5686 manuscrits en grec ancien, complets ou partiels, du Nouveau Testament : 109 papyri, 307 onciales, 2868 minuscules et 2410 lectionnaires.
https://www.youtube.com/watch?v=_4FblWz5284 (Conférence de César Vidal Manzanares organisée par IPFB du Chili – minutes 10 '– 13').
4. En effet, un moine catholique allemand s'est attelé à la tâche monumentale de recompiler pratiquement le million de citations des Pères de l'Eglise, mais son travail n'a pas encore été publié par le Vatican.
5. Prosper Mérimée, écrivain français, historien et inspecteur général des Monuments historiques, publiait un commentaire très intéressant dans ses notes de voyages parues en 1835, page 232 (Prosper Mérimée, Notes d'un voyage dans le Midi de la France, Editions Adam Biro, Paris 1989, ISBN 2-87660-032-3) :
« Si ce bas-relief n'est pas antique, il y a deux hypothèses entre lesquelles il faut choisir. Ou il a été fait de nos jours (ndlr vers 1830), ou bien du temps de la Renaissance (ndlr aux 14-15ème siècles de notre ère). Je ne connais aucune autre époque où on ait cherché à fabriquer des antiques. »
Ainsi, si nous considérons les textes critiques comme des œuvres de faussaires, nous voyons bien que ce manuscrit B est apparu justement à la Renaissance, comme le manuscrit S du temps de Mérimée lui-même…
6. Concernant ce manuscrit S, qui pourrait répondre à nos questions pour le bénéfice des lecteurs ?
a) Pourquoi son découvreur donne-t-il différentes versions de sa propre découverte ? Quelle est la bonne ? Si c'est le fait de trouver des feuillets prêts à être jetés au feu (1.500 ans après leur confection) qui donne à sourire, les moines copistes du Monastère Sainte-Catherine, spécialisés dans la conservation des manuscrits anciens, sourient moins, eux, car pour eux il s'agit là d'une diffamation. Un dentiste casserait-il les dents de ses patients au lieu de les leur réparer ?
b) Existe-t-il une preuve scientifique de la datation de ce codex ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'analyse au carbone 14 ou par scanner ou encore d'analyse spectrométrique de l'encre utilisée, etc. ? Tout le monde s'en tient sans rechigner aux dires de son découvreur, datant le manuscrit du début du 4ème siècle, et rien de plus.
c) Si le codex a été séparé en 4 parties, pourquoi la partie du codex conservé à Londres conserve-t-elle une couverture ?
En outre, couperait-on la Joconde en 4 pour l'exposer simultanément dans différents musées ? C'est lui faire perdre toute sa valeur intrinsèque et la possibilité de l'analyser sérieusement.
d) Sur les photos, pourquoi ce codex apparaît-il comme neuf, sans jamais avoir été utilisé ? En effet, ses lettres sont marquées d'une teinte très vive : cela signifie que ce codex ne peut pas être aussi vieux qu'on nous le dit. De plus, ses pages sont fines également, de facture moderne.
e) Quid de son écriture ? La forme de ses lettres n'est pas typique d'un lieu précis de rédaction, comme c'est normalement le cas pour n'importe quel manuscrit antique découvert, ce qui provoque un doute et simultanément diverses origines possibles de rédaction : Césarée en Palestine et/ou Alexandrie et/ou Rome...
f) Pourquoi, dans ses pages, y a-t-il une séparation en chapitres ou paragraphes ? C'était chose inexistante sur tous les manuscrits grecs de l'Antiquité avant le 5ème siècle, écrits « au kilomètre », avec l'exception, à la toute fin du 4ème siècle, du codex Alexandrinus qui contient ces marques de capitulations, ces preuves de découpage du texte biblique en chapitres. En latin, cette invention - de marquer chapitres ou subdivisions - ne s'est produite pour la première fois qu'en 397 et est apparue depuis lors sur tous les manuscrits latins de la Vulgate, puisque cela a été l'œuvre pionnière de Jérôme de Stridon. En syriaque, il faut aussi attendre la fin du 4ème et le début du 5ème pour rencontrer ces subdivisions (voir : Francesca Barone. La Synopse de la Sainte Écriture attribuée à Jean Chrysostome et les divisions en chapitres de la Bible à Antioche. La bibbia ad Antiochia, 2022, 978-8837236434. hal-03910074).
g) Pourquoi chaque colonne compte-t-elle 13 lettres en moyenne ? Là encore, cela fait plus penser à une recherche ésotérique qu'à une utilisation normale du support papier dans le passé.
h) Pourquoi y a-t-il tant de marges blanches sur chaque page ou même des pages entièrement blanches, comme à la fin de Philémon par exemple ? Ce gaspillage de papier était impensable dans l'Antiquité...
Sans recevoir de réponse claire au minimum à ces quelques questions posées ci-dessus, on pourrait aisément penser qu'il est impossible que ce manuscrit S, si lacunaire de plus, puisse dater de l'an 330 ; ce codex pourrait être plutôt, comme certains le déduisent avec raison, une œuvre de faussaire(s) du 19ème siècle...
Cette même démarche interrogative est aussi valable pour les autres textes critiques.
7. Sur l'épopée et la louange personnelle à Dieu, voir : Charles Cartigny, Le carré magique, testament de Saint-Paul, Diffusion Picard, Paris, 1984.
8. Avant même l'enlèvement de l'église et l'apparition de l'antéchrist, nous sommes déjà bien arrivé dans ce temps de l'apostasie, de l'éloignement de la vérité, comme décrit en 2 Thes. 2 :3 et 1 Tim. 4 :1.
9. Voir page 3 de : (en) David C. Parker, Codex Sinaiticus. The Story of the World's Oldest Bible, Londres, The British Library, 2010, 208 p. (ISBN 978-0-7123-5803-3).
10. Le fait de dire que la Parole de Dieu aurait été tronquée à ses débuts et que la révélation se serait complétée peu à peu par la suite ne tient absolument pas debout.
En effet, si Luc, en écrivant Actes, ne s'était plus souvenu de la réponse de l'eunuque à Philippe (le verset manquant dans Actes 8 :37), pourquoi aurait-il alors écrit ce fameux chapitre 8 ? De plus, si Marc avait oublié que Jésus avait ressuscité (Marc 16 :9-20), pourquoi aurait-il écrit tout un évangile sans en raconter la fin, etc., etc. ?
Ainsi le manuscrit S semble bel et bien être un manuscrit tardif dans la transmission littéraire du Nouveau Testament et il ne peut donc pas être pris comme base pour un travail de traduction fidèle au texte original grec, n'étant de loin pas non plus le premier document à exister puisqu'il ne viendrait, au mieux, qu'après au minimum plus d'une centaine de papyri existants encore, produits entre le 1er et le début du 4ème siècle, lesquels manuscrits, même s'ils ne sont pas arrivés jusqu'à nous complètement, se complètent néanmoins parfaitement entre eux.
En d'autres mots, si on veut le mettre à la mode et y faire des trous à un pantalon jeans, il faut d'abord acheter le jeans complet; de même, pour falsifier un document, il faut d'abord l'avoir complet entre les mains pour pouvoir effectuer ensuite sur lui-même le nombre d'altérations voulues.
11. Pour votre savoir, les variantes que l'on trouve dans les 5.309 manuscrits composant le texte majoritaire, le Textus receptus, sont des erreurs « normales » de copie, comme le fait d'écrire nous au lieu de vous, la foi au lieu de sa foi, etc. S'il y a disparition de versets, cette disparition est due majoritairement aux injures du temps sur le document : dans tous les cas, ce n'est que la première ou la dernière page du manuscrit qui est détériorée, ou c'est à cause de la distraction/fatigue d'un copiste qui peut éventuellement intervertir un verset avec le suivant, etc.
Mais qu'il manque au total l'équivalent d'au moins 13 chapitres du Nouveau Testament dans le manuscrit S (et pratiquement autant dans le manuscrit B), soit une moyenne de 2 versets falsifiés par chapitre, ces 2 codex me semblent historiquement et scientifiquement peu fiables : ils n'ont pas été fait dans un travail sérieux de copie, ou, si le travail avait été sérieux, ce n'était justement pas dans le but de promouvoir l'évangile, parce que si on examine bien tous les versets supprimés ou changés, ces derniers ont tous, étrangement, un lien très étroit avec la foi et la vie chrétienne : il ne s'agit jamais que d'une simple faute d'écriture, comme celle de copier, par exemple, la 7ème heure au lieu de la 8ème heure, mais bien plus d'un travail méticuleux et systématique de suppressions intentionnelles…
Voici, ci-dessous, l'échantillon de seulement 20 lacunes volontaires (sur les environ 1.000 recensées en tout) qui représentent les principales divergences théologiques importantes entre le manuscrit S ou B et le texte original grec du Nouveau Testament :
a) Suppression de la divinité de Christ : Mat. 9 :13, 18 :11 ; Jean 3 :13, 6 :47,69 ; Actes 8 :37 ; 1 Cor. 15 :47 ; Eph. 3 :14 ; Col. 1 :14 ; 1 Tim. 3 :16, 1 Jean 5 :7 ; Apoc. 22 :21.
b) Suppression des références aux prophéties accomplies : Mat. 27 :35 ; Marc 15 :28.
c) Suppression des conseils pour la vie chrétienne : Mat. 6 :13, 23 :14, 17 :21 ; Marc 10 :24, 15 :26 ; Gal.3 :1.
12. Par rapport au Textus receptus, on trouve approximativement :
1) Nestlé-Aland (26ème éd.) – 1000 versets manquants et/ou altérés
2) Darby – 750 versets manquants et/ou altérés
3) Louis Second – 750 versets manquants et/ou altérés
4) Vulgate catholique – 700 versets manquants et/ou altérés
5) Yvan Panin – 700 versets manquants et/ou altérés
6) Zionübersetzung – 600 versets manquants et/ou altérés
7) Recovery version – 600 versets manquants et/ou altérés.
8) etc., etc.
N.B. Le plus gros problème des traductions et versions tirées de la Nestlé-Aland, c'est le mélange même des textes critiques avec le Textus receptus. Au lieu de laisser les bibles modernes avec 13 chapitres de moins, pour être fidèles aux deux seuls textes critiques, les traducteurs ont finalement opté pour bourrer de Texte reçu la plupart des lacunes existantes du texte critique, ce qui donne une moyenne de 700 (et non pas 1.000) versets manquants et/ou altérés dans les bibles modernes ; ce procédé démontre le manque d'honnêteté intellectuelle tant des traducteurs que des éditeurs.
Si le Texte reçu est nul, alors utilisons le texte critique à 100%. Si le texte critique est douteux, oublions-le et utilisons simplement la Bible telle quelle est !
Permettez-moi de vous rappeller que l'auteur de la Bible est toujours vivant : en cas de doute sur un terme utilisé, il est toujours possible de faire appel à son créateur pour demander si un verset et sa traduction sont corrects !
13. Attention : un seul mot supprimé et la Bible n'est plus la Bible !
Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. (Mat. 5 :18)
14. Si vous ne me croyez pas, jetez un coup d'œil aux passages suivants :
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. (Apoc 22 :18-19)
Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris. (Deut. 4 :2)
Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne ; vous n'y ajouterez rien, et vous n'en retrancherez rien. (Deut. 12 :32)
15. El error critico de Adán fue que no se sometió a la autoridad de la Palabra de Dios. Y ese sigue siendo también, como cristianos, nuestro más grande y común error. Derek Prince, Guerra en los cielos, La batalla cósmica contra el mal, chap. 6, p. 96. Editorial Desafío, ISBN 978-958-8285-97-9, Columbia, 2008.
16. Je n'ai pas mis d'espace-courrier ici-bas, parce qu'il n'est pas nécessaire de me répondre concernant le défi no. 2.
En effet, Dieu connaît déjà l'attitude de chacun/e face à la vérité et c'est Lui qui jugera chacun/e de nous. Sa Parole est inscrite dans les cieux et ne changera donc pas.
Finalement, le retour pur et simple au Textus receptus permettrait, ni plus ni moins, un retour à la foi profonde en Jésus-Christ, à l'amour de la vérité, à l'unité visible de tous les véritables croyants, et par conséquent, mettrait fin purement et simplement à toutes les dénominations et sectes existantes, ainsi qu'à tous nos concepts religieux si persistants ! Enfin, cela ne vaudrait-il pas la peine de tenir compte réellement de ce texte originel et original de la Bible en grec ancien, sur lequel se fonde le Carré SATOR ?